Etat des lieux de l’immobilier en France pour 2022 et projections 2023

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La hausse des prix des matériaux et la diminution générale de l’activité des promoteurs ont rendu l’année 2022 difficile pour le secteur de la construction en France. Cependant, la demande de logements neufs reste forte et pourrait entraîner une reprise en 2023. Selon la Fédération des Promoteurs Immobiliers de France (FPI), environ 18 000 logements neufs ont été vendus au troisième trimestre de 2022, soit environ 5 000 de moins que pour la même période en 2021. Le nombre de nouveaux lots ouverts à la réservation a également diminué, passant de 21 700 au troisième trimestre de 2021 à 19 000 au troisième trimestre de 2022.

Prix moyen au m² immobilier ancien et immobilier neuf en 2022

Le prix moyen au mètre carré de l’immobilier neuf a par ailleurs augmenté de 4,7% entre début janvier et fin octobre 2022, selon le baromètre LPI-SeLoger. Cette augmentation est similaire à celle enregistrée pour l’immobilier ancien (+4,6%). Cependant, l’immobilier neuf reste nettement plus valorisé que l’ancien, avec un prix au mètre carré de 4 650 euros en octobre 2022 contre 3 489 euros dans l’ancien, soit un surcoût de 30%.

En dépit de ces difficultés, la demande de logements neufs reste forte en France. Si les conditions économiques s’améliorent, il est possible que le secteur de la construction connaisse une reprise en 2023. Toutefois, l’incertitude liée aux matériaux de construction et aux coûts de main-d’œuvre demeurera un défi pour les promoteurs immobiliers. Cliquez ici pour en apprendre davantage sur le sujet.

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À quoi s’attendre pour 2023 ?

La hausse des taux d’intérêt peut avoir un impact sur le nombre de transactions immobilières, car elle rend les prêts hypothécaires plus coûteux pour les acheteurs. Cela peut inciter certaines personnes à reporter ou à renoncer à l’achat d’un bien immobilier, ce qui peut entraîner une diminution du nombre de transactions. En outre, la hausse des taux d’intérêt peut également avoir un impact sur les prix de l’immobilier, car elle peut réduire la demande de biens immobiliers, ce qui peut entraîner une baisse des prix.

Taux d’usure : mieux comprendre son impact

Le taux d’usure est un taux maximal autorisé pour les prêts proposés par les banques. Il est calculé à partir de la moyenne des taux pratiqués au trimestre précédent par les banques, auquel on ajoute 30%. Cela signifie que le taux d’usure est destiné à protéger les emprunteurs contre les taux d’intérêt trop élevés. En effet, si un taux proposé par une banque est supérieur au taux d’usure en vigueur, alors la demande de prêt de l’emprunteur peut être rejetée, même si leur degré d’endettement est raisonnable. Cela peut être le cas en période de hausse brutale des taux d’intérêt, lorsque le taux d’usure ne suit pas assez rapidement cette hausse et se retrouve décalé par rapport aux barèmes des banques.

Impact de la loi Climat et résilience

L’entrée en vigueur de la loi Climat et résilience peut avoir un impact sur le marché de l’immobilier. Cette loi vise à lutter contre le changement climatique en imposant des exigences plus strictes en matière de performance énergétique pour les bâtiments existants et neufs. Pour se conformer à ces exigences, les propriétaires de bâtiments devront peut-être effectuer des rénovations coûteuses, ce qui peut influencer le prix de vente ou de location de leur bien. De plus, la loi Climat et résilience peut avoir un impact sur l’emplacement des futurs projets immobiliers, en encourageant la construction de bâtiments respectueux de l’environnement dans des zones à faible empreinte carbone…

Il semble que les acheteurs potentiels puissent rencontrer des difficultés pour obtenir un prêt immobilier dans les mois à venir. Cela pourrait entraîner une baisse du nombre de transactions immobilières par rapport à l’année précédente. Cependant, certains vendeurs pourraient être plus enclins à négocier leur prix, ce qui pourrait entraîner un léger tassement des prix de l’immobilier. Il est également possible que les disparités de prix entre les régions continuent, avec

  • une baisse des prix dans certaines grandes villes,
  • tandis que d’autres régions connaîtront toujours un marché dynamique.

Nous verrons ce qu’il en est dans les mois à venir.